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biennale sacval 2015

conie molitard 4 juin - 30 septembre 

Onze silhouettes, sorties de la sculpture-mère, s’éloignent. Les onze témoins, totems de bois enracinés dans la terre, colportent chacun les mots d’une langue échangée entre les hommes et les arbres. Ils sont empreintes, aux contours d’arabesques, à l’allure fan-tomatique, découpées dans la peau de la matrice. La sculpture-mère, architecture de bois, repose sur le sol, elle témoigne de l’œuvre commune des hommes et de la forêt. Son enveloppe, sculptée en facettes multiples, a la peau blanche ou imprimée du souvenir des arbres. A l’intérieur, dans l’abri protecteur, les nervures marquent les plis des facettes en évoquant la structure des feuilles végétales ou le rayonnement des chemins de forêt. Le blanc et le noir purs, s’opposent à la polychromie de la végétation de la vallée comme affirmation et  effacement qui marquent le cycle des saisons, le cycle de la vie et de la disparition. Restent, sur des membrures et les colonnes qui soutiennent la voûte, quelques mots en écho à ceux emportés par les silhouettes solitaires. 

 Les textes portés par les silhouettes font partie d’un recueil intitulé « Troncs Babel », ils ont été conçus comme partie intégrante de l’ensemble exposé dans la vallée. Ils sont associés, dans le recueil, à des illustrations graphiques inspirées des arbres et de la forêt.

troncs babel

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